thaumatrope

Thaumatrope ! Qui se cache derrière ce drôle de nom ?

Interrogeons Wikipedia :

Le Thaumatrope (du grec thauma, prodige et tropion, tourner) est un jouet optique qui exploite le phénomène de la persistance rétinienne.

Lorsque la lumière atteint la rétine, les cellules photosensibles (cônes et bâtonnets) déclenchent une réaction chimique. La persistance d’une durée d’environ 50 ms laisse une « trace » au fond de la rétine. Si une autre image est perçue par l’œil dans ce laps de temps, notre cerveau aura l’illusion de voir les deux images en même temps.

Le thraumatrope aurait été commercialisé pour la première fois en 1825 par John Ayrton Paris, physicien londonien. L’objet est alors un disque, maintenu par une ficelle, sur lequel on peut observer une cage sur une face et un oiseau sur l’autre. Ainsi, lorsqu’on faisait tourner le disque suffisamment vite, on avait l’illusion que l’oiseau était dans la cage.

Le thaumatrope est l’expression la plus simple du principe de l’animation. La vision de deux images qui se succèdent à un rythme rapide suffit à donner l’illusion d’un mouvement grâce à ce principe de la persistance rétinienne.

Pour illustrer ce principe, prenons un oiseau, mais au lieu de l’enfermer dans sa cage, comme on le fait souvent quand on fabrique un thaumatrope, ouvrons-lui plutôt la porte pour qu’il puisse s’envoler. C’est plus sympa pour lui.

Sur chaque face d’un disque de papier fort type bristol, dessinons un oiseau en modifiant la position de ses ailes. Attention ! Comme vous allez faire tourner le disque sur lui même au moyen de deux élastiques fixés à droite et à gauche, il est important de dessiner sur une face, l’oiseau tête en haut et sur l’autre face, l’oiseau tête en bas, pour que la succession des deux images se fasse correctement. Il peut être plus facile de dessiner les deux oiseaux sur deux disques séparés afin de bien les positionner l’un par rapport à l’autre puis de coller les deux disques en n’oubliant donc pas d’inverser le sens des deux dessins (tête en haut et tête en bas).

Perçons un petit trou à droite et à gauche du disque pour y attacher deux élastiques. Puis faisons tourner les élastiques entre nos doigts pour imprimer un mouvement de rotation rapide au disque.

Que voyons-nous apparaître devant nos yeux éblouis : l’oiseau vole ! C’est magique !

Non, c’est tout simplement l’illustration de la persistance rétinienne.

C’est ce principe qui permet la magie du cinéma. La pellicule d’un film est constituée d’une succession d’images fixes, succession de photos instantanées du mouvement qui est filmé. La projection de ces images à un rythme rapide, 24 images par seconde pour le cinéma, permet de recomposer le mouvement d’une façon suffisamment fluide pour notre œil grâce au principe de la persistance rétinienne.

C’est la découverte et la mise en œuvre de ce principe qui a donné naissance au cinéma.

Le thaumatrope est l’ancêtre du cinéma.

Tags:animation, cinéma, persistance rétinienne, thaumatrope