9 avril 2012

sur une terrasse la nuit à Camaguey

nuit01

6 commentaires

  1. jaco dit :

    elle est rigolote, cette photo, on dirait que Jésus est descendu de sa croix :)

     

    je n’ai pas eu beaucoup de temps pour commenter ces derniers temps, l’augmentation de la tva sur le livre m’a donné pas mal de boulot en plus (et c’est pas fini), mais je passe quand même par là tous les jours.

  2. steric dit :

    Ah bon ? Il faut refaire tous les prix ? Mais après les élections, ça va peut-être rebaisser, non ?

    Sinon, c’est pas génial. Ça augmente le prix des livres. Ça ne va pas dans le bon sens. Encore une super mesure de Robin des villes !

  3. jaco dit :

    Et oui, il faut « refaire » une bonne partie des prix !

    Au départ, je n’étais pas favorable à cette hausse de la TVA, qui allait rogner une partie de la marge des libraires et des éditeurs, sans pour autant rapporter grand chose dans les caisses de l’Etat (50 millions attendus, c’est-à-dire une goutte d’eau).

     

    En France, le prix d’un livre est fixé par l’éditeur, et les revendeurs sont obligés de le respecter, avec une remise maximum de 5%.

    Tout dépendait donc des décisions des éditeurs suite à cette hausse … Ne pas augmenter les prix, c’était rogner sur leur marge, et sur la marge des revendeurs. Augmenter les prix, c’était risquer de vendre moins de livres.

     

    L’impact théorique de la hausse de la TVA est d’environ 10 centimes pour un livre de poche, un peu moins de 30 centimes pour un livre à 20 euros : cet impact est donc faible, voire dérisoire. Quand le yaourt augmente de 10 centimes, on n’en fait pas un fromage !

     

    Parallèlement, cette mesure a eu le mérite de relancer le débat sur la rentabilité des librairies, et plus généralement de la chaîne du livre… On parle parfois des difficultés des libraires, mais il y a aussi beaucoup de petits éditeurs qui meurent. Les employés des librairies aussi s’estiment (à juste titre) mal payés.

    Il y a effectivement depuis 20 ou 30 ans dans l’édition une guerre des prix bas, complètement suicidaire.

    Pour prendre un exemple qui me concerne directement, un guide du routard 2011 était au même prix que le même en 2002, lui-même un peu en dessous du routard 2001 (dans ce domaine, le passage à l’euro, combiné à une concurrence féroce, a conduit à fixer des « prix psychologiques » généralement inférieurs à la conversion franc/euro).

    Exemple de cette guerre des prix : les Petit Futé étaient en général au même pris que les Routard, ou quelques centimes en dessous ; depuis un an, ils sont maintenant 2 ou 3 euros de moins (et le Routard n’a pas augmenté).

    Je prends des exemples de guides touristiques, parce que je connais bien le sujet, et que j’ai la possibilité de comparer les prix des éditions successives depuis plus de 10 ans dans ma base de données, mais je crois que le constat peut-être étendu à d’autres types de livres : les poches à un peu moins de 10 euros, les romans autour de 20 euros, etc

    Idem pour les beaux livres ; Le Chêne, par exemple, avait une collection depuis de nombreuses années, dont les titres les plus anciens étaient à 25,50 euros … et les titres les plus récents à 25,50 euros. Est-ce que, entre un titre sorti il y a 10 ans ou plus, et un titre sorti en 2011, les coûts n’ont pas augmenté ? Est-ce que le secteur du livre serait le seul secteur à ne pas connaître de hausse des charges ? C’est en tous cas un secteur qui n’a pas connu beaucoup d’inflation depuis 10 ans, voire plus …

     

    Alors, qu’on fait les éditeurs … ???

    Un peu tous les cas de figure …

    Certains n’ont pas augmenté leurs prix. Estiment-ils leurs marges suffisantes, ou craignent-ils la guerre des prix ? Il s’agit souvent de petits éditeurs, je penche donc plutôt pour la deuxième hypothèse.

    D’autres ont augmenté leurs prix exactement de la hausse de la TVA, et on se retrouve avec des prix à la con : 10,04 euros, 16,13euros, 19,91 euros, etc. ça, je trouve que ça n’est pas très malin…

     

    La plupart ont augmenté leurs prix, un peu plus ou un peu moins que la stricte hausse de la TVA, suivant les titres, mais on sent qu’une nouvelle réflexion sur les prix a été engagée, et c’est une bonne chose. Pour le Routard, des hausses de prix avaient commencé sur les nouvelles éditions fin 2011, elles ont été amplifiées, dépassant parfois 1 euro (!), soit nettement plus que la hausse de la TVA ; en revanche, il semble rester le seuil psycholoqique de 15 euros, puisque les titres qui étaient à 14,90 euros sont passés à 14,95 euros.

    Au Chêne, la collection que j’évoquais précédemment est passée de 25,50 euros à 26,90 euros : soit un « employé subalterne » à fait une faute de frappe, soit le prix antérieur n’était plus tenable économiquement…

    Globalement, il me semble que l’impact est un peu supérieur à la stricte hausse de la TVA (hausse de la TVA, puis arrondie supérieure).

     

     

    Alors, est-ce que le livre devient trop cher ?

    J’ai parfois (rarement, heureusement) vu des gens trouver « hors de prix » un guide à 18 euros, alors qu’ils préparaient un voyage à 3-4000 euros. Là, je crois que ce n’est pas une question de TVA !

    Bon, moins de 10 centimes en plus sur un poche, si on en achète 10 dans le mois, ça fait moins d’un euro ; 30 centimes sur un roman grand format, si on en achète un par semaine, ça fait un café par mois… Y a pas de quoi hurler !

     

     

     

    M’enfin, quand même, c’est du boulot, cette TVA !

    Dans mon logiciel de gestion de la librairie, la mise à jour des prix est automatique, étant abonné à une base de données interprofessionnelle qui regroupe tous les produits de tous les éditeurs.

    Sur mon site internet en revanche, pas de màj automatique, j’ai passé la semaine, journées et soirées à pointer et modifier les prix.

    Maintenant, il reste l’étiquetage des livres en rayon … si vous ne savez pas quoi faire pendant vos prochaines vacances, passez me voir !

    M’enfin, vous précipitez pas quand même, les éditeurs ont fait parfois un peu trop chauffer leurs neurones, il y a des modifications dans un sens, puis dans un autres … Chez Ouest-France, une collection à 15,90 euros est passée la semaine dernière à 16,13 euros … et ce matin, à 16,12 euros. Il faut attendre que tout cela se stabilise !

     

    Vous m’avez lu jusqu’au bout ?

     

     

     

     

     

     

     

     

  4. steric dit :

    Bin oui je t’ai lu jusqu’au bout O_O Mais je ne suis pas sûr d’avoir tout compris tes arguments.

    En gros, c’est pareil, je préfère ne pas trop vérifier mais ça doit bien faire pas loin de 10 ans que mon salaire n’a pas augmenté et c’est pas pour ça que je vois arriver d’un bon oeil des hausses de cotisations. Je suis d’accord que la tva va dans les caisses de l’état et que c’est un moyen pour tenter de renflouer lesdites caisses. Mais pour moi c’est le plus mauvais moyen car ça touche tout le monde sans pondération alors que robin des villes n’arrête pas de faire des cadeaux aux plus riches en faisant payer la facture aux plus pauvres.

    Payer 18 euros pour un guide du routard pour un voyage à 1400 euros n’est peut-être pas une dépense inconsidérée pour une clientèle qui a les moyens de se payer ce voyage à ce prix mais c’est loin d’être le cas de l’ensemble des français qui n’ont pas tous les moyens de se payer le moindre livre et encore moins le moindre voyage !

    Et si les intermédiaires ne jugent pas utile de répercuter la totalité de la hausse de la tva sur le prix d’un livre, tu devrais peut-être te poser la question de l’étendue de leur marge.

    Je crois savoir que sur un cd de 15 euros, l’artiste touche 2 euros. Je pense que sur un livre le rapport entre le prix de vente et ce que touche l’auteur est du même ordre (voire moins cad 8 à 10%). Je ne sais pas quel est le pourcentage exact que touche le petit libraire sur ce prix de vente mais si tu penses qu’il est suffisant par rapport à celui que touche l’auteur, hausse de la tva ou pas, grand bien te fasse mais n’oublie pas d’allumer un cierge à jack lang qui a bloqué les prix du livre à + ou – 5% ! Et ne fais pas l’impasse sur les intermédiaires qui margent comme des gros inutiles et qui raflent la plus grosse part du gateau alors que sans l’auteur il n’y aurait pas de livres et sans petits libraires il n’y aurait pas de lecteurs.

    Je maintiens que cette hausse de la tva même si elle ne pénalise pas vraiment le pseudo routard qui se paye un voyage à 1400 €, ne va pas permettre au plus grand nombre d’accéder à la lecture même si les gros inutiles intermédiaires s’assoient sur cette hausse en ne la répercutant pas.

  5. steric dit :

    Et au passage, en ce moment le yaourt a tendance (contrairement à mon salaire) à augmenter de 10 centimes … toutes les semaines ou presque et j’ai tendance, moi, à en faire un fromage.

    :p

     

    Mais comme dit robin des villes, il suffit de travailler plus pour gagner plus… et continuer de manger plein de yaourts.

     

     

    Pour ma part, j’ai arrêter les yaourts depuis au moins un an !

  6. laulito dit :

    Deux commentaires et entièrement d’accord avec Stéric !

    Vive les blibliothèques municipales.

    Je mange encore un peu de yaourt, mais de moins en moins de fromage, encore moins de viande.

    Quant aux guides touristiques, faudrait il déjà voyager …

     

    Jaco : depuis quand les gens sont ils logiques dans leurs dépenses !! Le porte monnaie est l’endroit le plus stratégique et irrationnel qui soit.

     

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