6 décembre 2008

running the numbers

Il y a peu, un gentil et fidèle (à moins que ce ne soit le contraire) lecteur m’a envoyé un fichier pauhouaire-poiynte en me précisant bien de le visionner vu que ça pourrait m’intéresser moi qui suis très concerné par la sauvegarde de l’environnement (pas plus qu’un autre j’espère, c’est un sujet important, la sauvegarde de l’environnement, nom d’une canette recyclée).

Alors voila, aujourd’hui je ne résiste pas plus longtemps au plaisir de vous présenter le travail de Chris Jordan, photographe américain qui travaille lui aussi mais non sans talent sur les déchets de la consommation américaine. Et, il y a de quoi faire.
Ses photos, non contentes d’être magnifiques, donnent sérieusement à réfléchir sur la société de consommation de plus en plus dingue dans laquelle nous baignons (nous noyons plutôt) malheureusement :(

2 millions de bouteilles plastiques bues toutes les 5 minutes aux Etats-Unis O__O

Je vous ai mis ci-dessus un exemple de son travail qui a une certaine résonnance avec ma série de films détrit’art mais je vous invite à visiter son site de toute urgence, et tout particulièrement la page qui présente ses derniers travaux.
Il y a beaucoup d’autres images encore plus belles et plus angoissantes s’il est possible.

N’omettez surtout pas de lire les légendes qui accompagnent et mettent en abime chaque montage photographique. Ca fout des frissons !

Il y a quelque chose de Beaudelairien à vouloir faire ainsi du beau avec du laid à partir de (presque) rien, non ?

4 commentaires

  1. moi dit :

    De loin c’est de l’art de près c’est de nous…

  2. Olivier dit :

    Manifestement, j’ai été maladroit dans mon expression. Ce que je voulais dire, c’était en effet que le travail de ce Jordan rejoignait le tien, et qu’à ce titre ça pouvait t’intéresser. Je constate que j’avais vu juste et j’en suis content. :)

    Cela dit, à y réfléchir, les enjeux sont différents. Jordan me paraît axer son travail sur la société de consommation, tandis que le tien semble plus se concentrer sur la pollution, autrement dit sur le peu de respect que l’homme manifeste vis-à-vis de la nature.

    D’ailleurs, ces bouteilles sont regroupées -vraisemblablement dans une décharge conçue dans l’intention de les éliminer ou de les recylcer ; et non pas mollement alanguies sur une plage de sable fin…

    Comment Baudelaire aurait-il intitulé cette série ? « Les Fleurs du pet » (Hum. Non, ça, ce serait plutôt du goût de Flaubert…) « Spleen et polyéthylène » ?…

    Steric, j’espère que tu n’as pas rompu la chaîne ! ;)

  3. moi dit :

    C’est un montage photo et non une décharge me semble-t-il.

    On a ouvert une boite de pandore, avec le pétrole. Heureusement ce n’est pas un tonneau des danaïdes, mais le puit est peut-être déjà trop profond.

  4. steric dit :

    Olivier > je n’ai pas vu où tu as été maladroit.

    moi a raison, c’est un montage photo.
    En fait les photos de chris Jordan sont des montages destinés à nous visualiser l’ampleur des chiffres abérants de la consommation américaine.

    Sinon tu as tout à fait raison en ce qui concerne les différences entre nos travaux.

    Pour Baudelaire, je pensais plutôt à « une charogne ».
    (…)
    Tout cela descendait, montait comme une vague
    Ou s’élançait en pétillant
    On eût dit que le corps, enflé d’un souffle vague,
    Vivait en se multipliant.
    (…)

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